OSTEOPATHIE

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Quelque que soit l'activité pratiquée et l'intensité avec laquelle on la pratique, le bien-être de nos chevaux devient de plus en plus primordial.

Nos connaissance évoluant, nous savons maintenant que de nombreux désaccords entre le cheval et son cavalier sont dus à des douleurs ressenties par le cheval mais qu'il ne parvient pas à "exprimer oralement".

D'autre part, il ne faut pas perdre de vue que le cheval ne fait pas partie des animaux souples. Ainsi, il est rare qu'un cheval effectuant une chute ou une glissade importante n'en garde des traces physiques même si elles peuvent n'apparaître que plusieurs semaines après l'incident.

C'est dans ce cadre, pour prévenir ou pour réparer, que l'ostéopathie a un grand intérêt.

Choisir un ostéopathe

Le choix d'un ostéopathe est difficile car cette profession n'est ni reconnue, ni réglementée. Ce fait est à l'origine de la mauvaise réputation de cette pratique à cause de charlatans et de kinésithérapeute reconvertis ne connaissant rien aux chevaux.

Le fait que l'ostéopathe soit un vétérinaire de formation est un gage d'une qualité minimale. D'autre part, la pratique est très importante ; une centaine de chevaux vus par mois est une excellente moyenne.

Mais c'est la visite elle-même qui permettra de se faire une opinion sur la qualité de l'ostéopathe. Que l'on vienne avec son cheval à soigner ou, uniquement, pour se faire une idée, il faut observer le déroulement de la séance.

Dans un premier temps, l'ostéopathe examine le cheval sans avoir eu aucune information puis décrit son comportement, ses problèmes. Avant d'effectuer toute manipulation, il compare son diagnostic avec les observations du cavalier. D'autre part, il doit avoir un excellent contact avec les chevaux quels qu'ils soient.

En définitif, tout ostéopathe qui veut manipuler le cheval avant de l'avoir observer ou qui attend que le propriétaire lui donne les informations nécessaires doit être éviter et ne doit, en aucun cas, manipuler le cheval.

Diagnostic

L'ostéopathe palpe le cheval, essentiellement au niveau de sa ligne du dessus, afin de trouver les zones de tension, de chaleur où les articulations ne fonctionnent pas correctement. Il peut également observer le cheval en mouvement, essentiellement en le faisant tourner dans le box.

À partir de ces observations, il en déduit des symptômes que le propriétaire doit confirmer. Dans le cas contraire, si le cheval ne présente pas de signes mécaniques, le cheval ne sera pas manipuler, le plus souvent. En effet, s'il s'est adapté à ses lésions et ne souffre pas, les traiter entraînerait plus de déséquilibres et de troubles qu'il n'en résoudrait.

Soins après le traitement

Différents cas sont possibles :

  • Le cheval ressort guéri et régulier.
  • Le cheval ressort plus boiteux ou irrégulier car la manipulation a fait ressortir la lésion primaire, qui devra être soignée par la suite.
  • Le cheval ressort identique car les modifications peuvent mettre un mois pour apparaître et le cheval peut être fortement courbattu et fatigué pendant quelques jours.

Dans les 2 derniers cas, une nouvelle visite est programmée un mois après.

Mais le plus important reste la rééducation fonctionnelle du cheval et c'est là où pèche souvent les propriétaires. En effet, personne n'étant parfait, de nombreuses lésions sont engendrées plus ou moins directement par le cavalier et si celui-ci ne modifie pas sa façon de monter et ne se remet pas en cause également, l'amélioration dans le fonctionnement du cheval ne pourra être que très provisoire ou incomplète.

Si le cheval a acquis un mauvais fonctionnement en s'adaptant à une lésion, il doit, après le traitement, reconstruire tout son schéma corporel et se muscler correctement.

L'idéal restant la prévention, il est conseillé de faire voir son cheval tous les 6 mois à l'ostéopathe pour les chevaux ayant un entraînement sportif régulier. Il faut savoir que si vous venez à un regroupement de chevaux à examiner, il est d'usage de ne pas payer de frais de consultation si votre cheval ne nécessite pas de soins mais il bénéficiera ainsi d'un suivi régulier et permettra à l'ostéopathe de bien connaître votre cheval.

Un autre avantage à avoir des relations suivies avec un ostéopathe de qualité est de pouvoir affiner son regard et améliorer ses propres réactions.

Théorie

Étant de culture occidentale, il nous est difficile de bien saisir cette médecine manuelle. Cependant, le principe général est basé sur la présence d'un mouvement d'ensemble de flexion-extension. Les déséquilibres apparaissent quand ce mouvement ne peut plus se faire librement.

C'est ce mouvement qui est recherché par les palpations, d'où la nécessité pour le praticien d'avoir un toucher fin et une pratique importante.

Deux grandes formes de pratique se détachent cependant :

  • Le "cracking" qui utilise des leviers, surtout l'encolure, et qui fait émettre des craquements aux articulations lors des manipulations.
  • Des manipulations douces par application sur des points similaires à ceux utilisés pour l'acupuncture (ils sont d'ailleurs souvent associés).

Devenir ostéopathe

Depuis peu, le statut de l'ostéopathe commence à se dessiner plus clairement. Il est reconnu par l’Ordonnance n°2011-862 du 22 Juillet 2011 – Article L243-3 du Code rural. Mais, les décrets sont en cours d’élaboration, qui définiront les conditions d’exercice de l’ostéopathe animalier, les conditions de formation pour un diplôme d’état et la déontologie et l’éthique de la profession.

Pour devenir ostéopathe équin, on peut donc être vétérinaire et suivre une formation continue, ou suivre une formation initiale dans une des écoles d'ostéopathie animale, comme à l'Ecole européenne d’osteopathie animale à Brighton ou à Lisieuxou l'Institut Supérieur d'Ostéopathie Animale de Toulouse.

Auteur : Equinaute