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Problèmes d'Education
Comment faire pour que ma pouliche revienne à la voix du pré car je passe de longs moments à l'attraper et ceci devient insupportable ?
Le cheval au pré a souvent besoin de motivations pour en sortir. Sa gourmandise est souvent est un "défaut" à exploiter. S'il associe votre arrivée avec des friandises, il aura progressivement moins besoin de celles-ci pour venir vous voir.
Pour être vraiment efficace, il faut mieux prendre un seau contenant des granulés, du pain ou des carottes. De cette façon, quand vous secouez le seau, votre cheval l'entend. En secouant le seau, vous y associez un mot ou un sifflement, que vous utilisez seul ensuite pour l'appeler.
Si votre cheval est particulièrement méfiant ou effronté, vous devez devenir plus dominant par rapport à lui. Dans un 1er temps, vous devez essayer de limiter l'étendue du pré ou du paddock et prendre une grande longe avec vous ainsi que des friandises et beaucoup, beaucoup de patience.
Quand vous approchez de votre cheval et qu'il vous fait ses simagrées, vous le rejetez en le poussant avec la corde, avec les bras, et surtout avec la voix. Vous le poussez tant que vous pouvez et qu'il paraît contrarié (encolure haute, tête contractée, fouaillaments de la queue, oreilles couchées...).
Lorsqu'il se décontracte et commence à céder (machouillements, abaissement de l'encolure, oreilles tournées vers vous,...), vous vous relâcher et prenez une attitude amicale (voix douce, avancée vers son épaule en biais,...).
S'il ne vient pas vers vous, vous recommencez à le renvoyer loin de vous.
Par contre, dés que vous pouvez lui caresser au moins l'épaule, vous lui donner une friandise tout en le flattant de la voix (c'est un atout très important pour la compréhension du cheval).
S'il est très têtu et/ou que vous n'ayez pas toujours un comportement très clair, cela peut prendre plusieurs séances (terminez une séance avant de perdre patience et lorsque que vous avez obtenu une petite avancée). Entre 2 séances, vous pouvez simplement vous assoir dans le pré et attendre que sa curiosité l'attire vers vous. Vous l'ignorez jusqu'à qu'il s'approche vraiment et lui donnez alors une friandise tout en lui parlant.
J'ai actuellement deux poulains qui "tirent au renard". J'ai essayé de nombreuses astuces :attaches spéciales qui cassent à coup sûr, chambres à air trop dangereuses car effet élastique,... .Je ne compte plus les longes ainsi que les licols cassés.
Dans 99,99 % des cas de chevaux qui tirent au renard, l'origine de leur comportement se trouve dans une lésion au niveau des vertèbres cervicales. Il faut donc les faire soigner par un ostéopathe.
Même si le traitement est efficace, leur phobie ne partira certainement pas de suite. Il est alors nécessaire de leur apprendre l'immobilité pour éviter de nouvelles tensions au niveau de la nuque. Vous ne les attacherez pas complètement, mais passerez simplement la longe 2 ou 3 fois dans l'anneau afin de créer une légère résistance. Pour leur apprendre à rester "libres" mais immobiles, il faut utiliser un ordre vocal ("Pas bouger" ou "Stop") comme pour un chien.
En équitation western, la majorité des chevaux y sont dressés. Il suffit qu'une rêne soit laissée au sol pour que le cheval sache qu'il ne doit pas bouger. En T.R.E.C., il y a également une épreuve pendant laquelle le cheval doit rester immobile dans un cercle alors que son cavalier s'en éloigne.
Le fait que vos chevaux soient jeunes ne doit pas vous freiner dans cette apprentissage ; leur cerveau se développe plus vite que leur physique.
J'ai récupéré un poney de 6 ans non débourré et très craintif. Mais quand je le monte (après plusieurs séances de préparation), il part en sauts de mouton, se cabre, et me met par terre. Aura-t'il un jour un comportement normal ?
Il est vrai que tous les chevaux ne peuvent pas faire de l'enseignement. Il leur faut des qualités de patience, de calme et d'adaptabilité. Dans le cadre des poneys destinés aux enfants, la confiance qu'on doit pouvoir avoir dans leur comportement est primordiale. En effet, ce sont des minots qu'on leur confie. On ne les confierait pas pour un trajet en voiture à un chauffard, alors pourquoi les confier à un cheval peu fiable ? Il nettement plus facile de trouver un bon cheval de compétition qu'un bon cheval de club.
Dans le cas de votre poney, il est primordial de lui faire faire un check-up complet par un vétérinaire ostéopathe afin de pouvoir déterminer s'il a des problèmes physiques.
En effet, il a le profil idéal du cheval à problème. Pourquoi n'a-t'il pas été débourré plus tôt ? A-t'on déjà essayé et cela s'est mal passé ? Cheval se cabrant et se retournant, cavalier violent,... Ces incidents laissent de profondes séquelles physiques et psychologiques. Il ne faut pas oublier que le cheval n'a pas d'autre moyen d'expression de la douleur que son comportement ; il ne va gémir ou pleurer.
Les chevaux au comportement difficile peuvent devenir d'une gratitude énorme quand on a réglé leurs problèmes et qu'on a gagné leur confiance. Mais cet attachement se fait souvent à une seule personne et le cheval est perturbé par les changements de cavalier liés au fonctionnement des clubs. Il ne faut donc l'introduire que très progressivement dans le roulement et avec des cavaliers expérimentés. A chaque fois que vous décidez de le faire monter par des cavaliers moins initiés et surtout plus jeunes, remettez en question le niveau de confiance que vous avez en lui et sa fiabilité.
J'ai une juments de 5 ans que je débourre mais elle ne supporte pas la selle. Quand elle la voit, elle tire au renard. Que faire ?
L'accoutumance à la selle devrait plutôt se faire en cours de séance. Après l'échauffement en longe, quand la jument est à l'écoute, vous pouvez lui présenter le tapis, tout d'abord. Soit vous le faites seul, soit vous êtes avec une autre personne (celle qui va la monter) qui manipule le tapis pendant que vous la tenez. Vous lui laissez d'abord sentir le tapis, puis vous lui passez sur tout le corps (encolure, dos, croupe, ventre,...).
Quand votre jument se maitrise et vous respecte, vous faites de même avec un surfaix. Puis vous la sanglez sans avoir fait tomber la boucle dans les membres. Le sanglage doit être suffisant pour que le surfaix ne bouge pas. Si votre jument a tendance à paniquer et/ou à ne pas vous respecter pas, il faut utiliser la voix et vos gestes en prévention pour la garder "cadrée" et à votre écoute.
Quand votre jument se déplace aisément avec le surfaix, vous suivez le même cursus avec la selle sans les étriers, puis avec les étriers bloqués en haut afin qu'il fasse du bruit, mais ne cognent pas les coudes de votre jument. Il est évident qu'il ne faut pas être pressé et découper les séances afin de terminer sur un point positif et de ne pas dépasser les limites que votre patience peut supporter.
Par contre, si votre jument a tendance à tirer quasi-systématiquement au renard et que la pression de la sangle lui est vraiment insupportable, il faudrait envisager de lui faire un check-up par un vétérinaire-ostéopathe. En effet, des lésions, notamment au niveau des vertèbres cervicale ou de la cage thoracique, peuvent entraîner des douleurs telles que le sanglage et l'attache sont difficilement supportés. Les causes peuvent être très variés : chute, renversement, etc... Si vous n'avez pas cette jument depuis longtemps, vous devriez essayer de vous renseigner sur son passé.
J'ai une ponette de 4 ans, depuis peu, qui n'a jamais été trop "entourée" et qui est pleine. J'ai essayé la gentillesse, la fermeté mais elle reste très craintive et impossible à approcher. Comment puis-je m'y prendre pour enfin avoir sa confiance ?
Dans un premier temps, il peut être intéressant de lui faire un check-up vétérinaire pour voir si elle n'a pas de souci physique. En effet, la douleur peut être à l'origine de son comportement, qu'elle soit présente ou passée. Pour le reste, vous avez essentiellement 2 outils à votre disposition : sa gourmandise et sa curiosité. Il existe d'autres approches basées sur la mise en place des rapports de domination et de confiance, mais qui ne peuvent vous être conseillées sans vous connaître, ainsi que votre ponette.
En vous armant de patience et en limitant, si possible, son espace, vous vous asseyez avec un peu de nourriture (pain dur, pommes, carottes) à quelques mètres de vous. Quand elle est venue manger ces quelques friandises, vous les rapprochez de vous peu à peu, jusqu'à ce qu'elle vienne les chercher dans votre main. Vous ne devez pas forcer le contact physique dans un premier temps. L'objectif sera plutôt de se placer à la hauteur de son épaule et qu'elle mange dans votre main.
Avec des gestes lents, vous pouvez alors lui placer une longe autour de l'encolure puis le licol. Pour associer plus rapidement votre venue avec un évènement agréable, il vous suffit de l'appeler toujours de la même façon (nom et/ou sifflet) et de secouer ses friandises dans un seau.
Vous essayerez toujours de faire des séances où vous obtenez un petit plus, mais sans jamais perdre patience. Il faut mieux tout stopper, faire un tour et revenir quand on est plus serein. Petit à petit, vous allez pouvoir la toucher partout, l'emmener se promener en main, etc...
Comme vous le dites justement, la mère va influencer son poulain dans ses rapports avec les humains. Il est donc important d'avoir la confiance de la mère pour gagner plus facilement celle du poulain. Mais il arrive souvent que le poulain soit plus curieux que sa mère, vienne aisément vers vous et soit plus familier.
J'ai une pouliche de 6 mois, et je n'arrive pas à lui mettre un licol malgré plusieurs tentative. Pouvez vous me donner le truc pour y arriver car elle commence à être grande et costaud ?
Dés les premiers jours, il est important d'éduquer un poulain : mettre un licol, toucher partout, donner les pieds, marcher en main, etc... En effet, plus on attend, plus cela peut devenir difficile, surtout si on doit le faire dans le cas d'une urgence, quand le poulain doit être soigné.
Dans un premier temps, il est plus aisé d'être dans un espace clos assez restreint (box, manège,...). En vous aidant de friandises, vous allez approcher le poulain et le caresser sur tout le corps. Ils sont particulièrement friands de gratouilles au niveau du garrot et du haut de l'encolure.
Vous lui présentez alors le licol en le laissant le sentir, voire jouer avec. Puis vous le caressez avec le licol sur tout le corps. Enfin, vous vous placez au niveau de son encolure et passez la têtière du licol derrière ses oreilles. Avec l'autre main, vous placez la muserole sur son chanfrein, puis fermez le licol.
Suivant votre expérience, le caractère de votre poulain et vos relations avec lui, vous pouvez avoir besoin de plusieurs séances. Dans tous les cas, il faut vous arrêter avant de perdre patience....
Mon cheval ne reste pas immobile au montoir. J'ai beau tenir mes rênes suffisamment courtes, il part au pas dès que j'ai le pied à l'étrier. Comment le maintenir immobile, sachant que c'est un ancien cheval de course ?
Mon cheval vit au pré avec 2 juments, mais il reste à l'écart de ses compagnons, pourquoi ?
Le fait qu'il soit une ancien cheval de course n'est pas forcément un élément déterminant. Il est vrai qu'on leur apprend généralement à marcher lors du montoir, car le jockey se sert de cet élan pour monter. Cependant, il ne met pas le pied à l'étrier : soit une personne à pied l'aide au montoir, soit il saute en selle.
Plusieurs facteurs peuvent gêner votre cheval :
- pointe du pied gauche lui touchant le coude et/ou le passage de sangle,
- main droite posée sur le troussequin et le faisant pivoter.
Ces 2 points peuvent entraîner une gêne et/ou un déséquilibre qui incite le cheval à bouger. Dans un 1er temps, vous devez faire attention à mettre votre pointe de pied vers le bas, prendre appui avec votre genou gauche, éventuellement, et tenir le pommeau plutôt que le troussequin.
Si c'est juste de l'impatience, vous devez l'entraîner à rester immobile quand vous êtes à côté de lui et quand vous sautillez également. Le changement d'attitude peut, en effet, déclencher parfois le départ. Les ordres vocaux sont très importants pour lui demander de rester arrêter, le réprimander quand il démarre et le féliciter quand il reste immobile.
La patience et l'attention n'étant pas le point fort de certains chevaux, il ne faut pas lui demander d'être immobile trop longtemps en continu, mais plutôt, à plusieurs reprises.
Quel est le meilleur environnement pour le poulain ?
Pour que le poulain puisse se développer harmonieusement aussi bien au niveau de sa musculature, de ses réflexes que de sa vie sociale, il est indispensable qu'il soit en relation avec d'autres chevaux. La vie en troupeau est donc tout indiquée. Il n'est pas nécessaire qu'il y ait des dizaines d'individus mais 5 à 6 chevaux de différents âges est un bon nombre.
De cette façon, il connaitra la hiérarchie et sera ainsi à même de reconnaître la place de dominant de l'être humain lors de son éducation. Cet apprentissage des signaux et des comportements en fonction du rang social est ainsi une aide très intéressante.
D'autre part, le cheval sera par la suite plus aisé à gérer en groupe et pourra vivre agréablement avec d'autres chevaux.
Cependant, ce mode de vie ne doit pas être synonyme d'abandon du cheval. La première chose à faire est de tisser des liens assez forts avec la mère pour qu'elle tolère, voire encourage, nos manipulations auprès de son poulain. Par la suite, il est nécessaire de lui donner les bases dès son plus jeune âge :
- Se faire brosser sur tout le corps,
- Marcher en main au licol,
- Donner les pieds,
- Suivre sa mère montée en étant tenu au licol par le cavalier,
- Etc.,...
Ces manipulations peuvent être très poussées comme dans la théorie du Dr Wolter mais le poulain doit rester à sa place. En effet, de trop nombreux propriétaire laissent le poulain devenir trop familier et dominant par rapport aux humains. C'est très mignon un poulain qui mordille les vêtements, court après les visiteurs dans le pré ou met les antérieurs sur nos épaules mais toutes ces manifestations deviennent rapidement gênantes voire dangereuses.
Quelles sont les conséquences de la routine ?
La routine a des inconvénients et des avantages pour le cheval. En effet, celui-ci a besoin d'habitude dans sa vie quotidienne afin de le tranquilliser.
Par contre, la routine dans son entraînement n'est un point fort que lors des phases d'initiation. Par la suite, elle entraîne ennui, perte d'impulsion et manque de réactivité. Il est alors indispensable de diversifier l'entraînement par la forme et le contenu. Les exercices ne doivent pas être effectués dans le même ordre, notamment en dressage. En effet, les chevaux anticipent rapidement les figures des reprises, voire même l'ordre des allures. Ainsi après les allongements au pas, les figures sont généralement au galop ce qui peut créer de l'excitation et entraîner des fautes.
Lors des entraînements, il faut garder à l'esprit les faibles capacités de concentration et d'attention du cheval. Dans ces conditions, des temps de récréation fréquents mais courts permettent alors d'aérer la tête du cheval en liberté surveillée (rênes longues mais pas en direction de la sortie ou pour brouter). Dans la mesure du possible, il est également intéressant de laisser le cheval dans ces moments de détente se rapprocher des autres chevaux et tisser des liens.
Voilà, j'ai aquis une pouliche de 2 ans 1/2 . Elle est installée dans un box à porte coulissante. Mais j'ai une petit problème. Dès que je rentre, elle se précipite sur sa porte. Je suis donc obligée de la repousser et de la gronder.
Ce problème ne doit pas être limité au box. En effet, ce manque de respect du cavalier peut se retrouver dans d'autres situations : tire pour aller brouter, ne s'arrête pas quand le cavalier stoppe, le bouscule quand elle veut éviter quelque chose, etc... Vous devez l'habituer à marcher en main en restant derrière vous, sans vous dépasser. Des actions des bras et des indications vocales vont indiquer à votre jument de rester à sa place. Une grande longe vous permet de ne pas être en traction continuelle sur une longe courte. Vous pouvez également vous servir de l'extrémité de la longe comme "d'un tourniquet" pour mettre une barrière visible pour votre jument.
Vous gardez le même principe quand votre jument et en liberté ou au box : indications vocales et gestuelles pour lui demander de respecter votre espace. Ainsi en entrant dans son box, vous lui dites "Arrière", la repousser avec de grands gestes des bras, voire en agitant la longe vers elle pour prolonger votre action.