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La notion de jeu est différente entre le cheval et l'homme. Il faut observer votre cheval en liberté, seul et avec d'autres chevaux, pour apprécier son tempérament et sa sensibilité. En effet, certains chevaux aiment bien faire des courses-poursuites, mais d'autres les considèreront comme des agressions. D'autres sont très curieux et touche-à-tout, ils auront toujours envie de prendre un ballon de horse-ball, un bâton, etc... Par contre, les plus craintifs ne considèreront pas les séances avec ces objets comme des jeux, mais comme des moments de réel entraînement (très bénéfiques, par ailleurs).

Un jeu doit être un moment de détente pour le cheval, sans contraintes. Les 7 jeux utilisés dans les méthodes comportementales (ou "éthologiques") n'en sont pas réellement, car on attend un apprentissage direct de la séance, avec un système de récompenses/sanctions. Que vous fassiez des "poursuites" avec votre cheval, des lancers d'objet, etc... vous devez toujours garder quelques notions de sécurité à l'esprit. Votre cheval ne doit pas vous bousculer et respecter une bulle autour de vous. De votre côté, vous devez anticiper les réactions vives que peut avoir votre cheval en liberté.

En abordant un cheval, vous avez pu remarquer qu'il vous reniflait la main ou le visage. Loin de vouloir vous croquer le nez, il veut simplement connaître ou reconnaître votre carte d'identité olfactive.

Lors d'une rencontre équine, les 2 compères vont toujours se sentir les naseaux. Donc, si vous voulez parler "cheval", vous pouvez lui souffler dans les naseaux et vous vous apercevrez qu'il vient, par la suite, se coller de lui-même les naseaux contre votre visage...

Le cheval ne dort debout que dans les phases de sommeil léger. Pour dormir profondément, il s'allongera complètement. Pour somnoler debout, ils ont un système de bloquage des antérieurs. La rotule se déplace au-dessus du fémur, ce qui empêche la jambe de plier. Une fois la rotule bloquée, les muscles peuvent alors se relâcher. Ils concentrent alors leur poids sur les antérieurs et un postérieur en soulevant légèrement l'autre postérieur et en alternant les deux.

Les notions d'amour, d'amitié ou de reconnaissance ne veulent pas forcément dire grand chose pour un cheval. C'est plutôt une transposition qu'on fait sur les chevaux de nos propres sentiments.

Par rapport aux chiens que nous fréquentons plus souvent, les chevaux sont généralement beaucoup moins démonstratifs. Plus proche des chats pour rester en rapport avec des animaux familiers.

Nous passons beaucoup moins de temps avec les chevaux qu'avec nos chiens et nos chats. Même si un cheval n'est monté que par son propriétaire, mais que celui-ci ne s'en occupe pas plusieurs fois par jour, le cheval va généralement mieux reconnaître le palefrenier...

Ce n'est pas non plus en le gâtant de friandise que tu "achèteras" un attachement quelconque, si ce n'est celui de son ventre. L'essentiel est que tu passes de bons moments avec ton cheval en t'en occupant le plus largement possible : le panser, le faire brouter, reste avec lui au pré, jouer avec lui en liberté,..

D'après ces 2 problèmes, cette jument ne respecte pas son cavalier. Quand elle se frotte, elle le prend pour un arbre.... Ce n'est pas très grave, mais c'est un signe de manque de respect du cavalier. Elle le bouscule sans aucun attacher la moindre importance à son opinion. Cela peut devenir dangereux, si elle porte une embouchure comme un mors à aiguilles car cela devient très douloureux pour le cavalier. Si la personne à laquelle elle se frotte est un enfant, les conséquences peuvent également être non négligeables.

De la même façon, la jument ne respecte pas le temps d'arrêt nécessaire au montoir. Cependant, dans ce cas précis, il faut également que le cavalier se remette en cause dans sa façon de monter.

Dans les 2 cas, la jument doit être plus attentive à son cavalier et celui plus net dans ses demandes. Il doit signifier clairement par des ordres vocaux et, éventuellement, en repoussant sa jument, qu'elle doit respecter les limites nécessaires à son cavalier.

Avant tout, il faudrait pouvoir définir l'intelligence !!! Il est donc plus aisé de parler de facultés d'adaptation.

D'autre part, il est primordial de garder à l'esprit les différences fondamentales entre le cheval et le chien :

• Le cheval est généralement laissé livré à lui-même, avec peu de stimulations externes, 23 heures sur 24.
• Le cheval est un herbivore dominé par ses réactions instinctives de défense et de fuite.
• Le rapport de force est au désavantage des humains ce qui limite les extravagances de la part du cheval.

Dans ces conditions, il est impossible de comparer strictement les réactions du cheval et du chien. Le cheval reste souvent handicapé par ses réactions imprévisibles, voire incompréhensibles par de nombreux cavaliers.

Le cheval a un mode de communication très différent. En effet, un cheval a une expression orale beaucoup plus discrète que celle du chien, ce qui peut laisser penser qu'il s'exprime peu ou prou. Par conséquence, on ne lui parle pas et on ne lui apprend que très peu de termes en privilégiant une communication "mécanique".

Tous ces faits sont accentués par le fait que le cheval vient de connaître un passage récent du statut d'animal utilitaire et de ferme à celui d'animal de compagnie.

Les cavaliers étant généralement imparfaits, ils ne supportent pas les chevaux faisant preuve d'ingéniosité. Ceux-ci sont souvent mal-aimés et réprimandés car leurs facéties et leur imagination sont rarement au service du cavalier. Les exemples sont nombreux, en voici quelque uns :

• Système de fermeture des portes toujours inefficaces : les lèvres pour les fermetures supérieures et des coups de genou pour faire vibrer et ouvrir les fermetures inférieures.
• Évadé ouvrant uniquement les portes des copains.
• Boiterie mimée pour se faire bichonner au lieu de s'entraîner.
• Panoplie complète d'intimation uniquement envers les débutants.
• Cheval aux longues rênes ou en attelage reconnaissant sa droite et sa gauche uniquement à la voix.
• ....

Comme dans toutes les espèces, les individus ne sont pas égaux mais la stimulation a toujours des effets positifs. Plus on apprend des "tours" à son cheval, plus il apprendra rapidement. C'est donc à considérer comme un muscle à entraîner à part entière.

Vous décrivez que votre jument bloque le poney dans son box. il semble donc qu'ils vivent ensemble dans le même box, même grand ? Dans ces conditions, il s'agit d'un problème de domination par rapport au territoire. Par exemple, si la jument chasse le poney, notamment à l'heure de la nourriture, et que celui-ci ne peut pas se soumettre en s'éloignant assez, votre jument sévit... S'ils vivent effectivement ensemble dans un petit espace, il est indispensable de les séparer ou de leur donner un espace plus grand dans lequel le poney peut s'isoler.

Le cheval n'est pas forcément un animal très démonstratif. Il est souvent très exclusif dans ses amitiés.

Dans un groupe de chevaux, ce sont souvent uniquement des binômes qui se forment. D'autre part, certains chevaux ne se pas démonstratifs, ne font pas de grands séances de grattage ou de de parties de jeux endiablés. Ils peuvent être simplement solitaires ou guetteurs. Dans ce dernier cas, ils se tiennent en bordure du groupe et l'avertisse du moindre danger.

Tant que votre cheval n'est pas rejeté par les 2 autres juments, mais que son isolement apparent est son propre choix, il n'y a pas de quoi vous inquiéter.

Nous avons un jeune entier qui vit seul en pâture. Il semble "s'ennuyer". Faut-il attendre la castration programmée pour ses 20 mois pour lui acheter une "copine" ?

Quelque soit son âge et son sexe, le cheval reste un animal grégaire. Il a donc effectivement besoin d'une vie sociale. Dans certains cas, un mâle peut être fécond dès 18 mois. Il y a donc un risque éventuel de gestation en mettant avec lui une jument. D'autre part, même s'il est castré par la suite, s'il saillit, il risque de garder un comportement d'étalon.

Si vous souhaitez mettre avec lui une jument, il faudrait surveiller sa maturité sexuelle. Sinon, vous pouvez toujours lui mettre comme compagnon un hongre.

Le cheval est une proie. Certains individus ont donc tendance à fuir d'abord et à réfléchir ensuite... De nombreux chevaux n'ont jamais vu d'autres grands animaux, ce qui les inquiètent. D'autre part, leur odeur et le bruit qu'elles font peuvent inquiéter les plus nerveux.

Enfin, l'effet "Tous contre un" rend craintif la plupart des chevaux face à un mouvement de tout le troupeau.

Cependant, de nombreux chevaux cohabitent bien avec les chevaux, bien qu'il est souvent déconseillé de les mettre ensemble au pré à cause des coups de cornes possibles.

Le cheval est une proie et non un prédateur comme la plupart des animaux que nous fréquentons. Il a donc tendance à réagir avant de réfléchir.

D'autre part, il n'a pas la même perception que nous, notamment au niveau des couleurs, des odeurs et des sons. En règle générale, sa sensibilité est exacerbée par rapport aux sensations que nous pouvons percevoir. Les manifestations de peur sont assez variées et peuvent parfois être très proches de celles provoquées par l'excitation :

• Écarts,
• Fuite,
• Cabrer,
• Ronflements,
• Raideur général,
• Tremblements,
• Yeux agrandis avec apparition de la sclérotique,
• Battements accélérés du coeur,
• Respiration irrégulière,
• Naseaux dilatés.

Le cavalier doit également connaître les caractéristiques de la vision du cheval afin de ne pas le surprendre. En effet, il a une vision panoramique très large mais qui comporte des zones aveugles comme complètement à l'arrière et sous l'encolure.

L'intonation de la voix a également beaucoup d'importance et certains chevaux sont très sensibles aux intonations trop criardes ou trop sévères.

Comme avec d'autres animaux, il faut également respecter un temps de prise de connaissance par le reniflement.

Pas d'affolement... Si cette jument n'est pas débourrée, elle doit être jeune. D'autre part, elle est sans doute seule au pré et s'ennuie.

Dans tous les cas, elle a certainement voulu jouer avec toi, comme elle chahuterait avec d'autres chevaux. Ensemble, on les voit souvent faire la course, lancer des ruades, etc...

Ce n'est pas méchant, mais cela peut effectivement être dangereux si on est trop proche. En effet, nous sommes moins vifs et moins solides que des chevaux. Il faut donc garder des distances de sécurité et ne pas provoquer des chevaux en liberté, si on n'est pas sûr de maîtriser la situation et d'anticiper les réactions naturelles du cheval.

Le jeu est un élément primordial du développement du cheval. Il permet en effet au poulain de s'aguerrir au niveau musculaire ainsi que d'améliorer ses réflexes. D'autre part, cela lui apprend à communiquer avec les autres chevaux afin de lier des relations sociales.

Le jeu est également indispensable à tout âge pour, notamment, se détendre et entretenir sa vie sociale.

En ce qui concerne le cavalier, jouer avec son cheval lui permet de mieux le connaître et se présenter comme étant le maître du jeu dans ses relations avec son cheval.

Le manque de jeu est une des causes des dérèglements du comportement du cheval et des tics qui en résultent. Tout ce qui peut l'aider à améliorer son cadre de vie et ses relations avec son cavalier est donc un atout et une prévention contre de nombreux problèmes.

Chez les animaux en général, l'acte sexuel n'a qu'une fonction de reproduction. Quand la jument n'est pas en chaleur, donc dans la capacité d'être fécondée, elle ne recherche pas de rapport sexuel.

On peut donc présumer qu'il n'y a pas de notion de plaisir sexuel au sens où nous l'entendons. Dans le cas où la jument est saillie en étant entravée et sans parade amoureuse préalable, on pourrait presque parler de viol, si le parallèle était possible. On tombe rapidement dans l'anthropomorphisme sans fondement scientifique.

Il y a cependant des exceptions. Ainsi les singes Bonobos sont renommés pour avoir des pratiques sexuels très proches des nôtres. En ce qui concerne les chevaux, certaines juments se laissent saillir toute l'année par un étalon bien précis. Il ne s'agit pas de juments ayant un troubles de comportement, mais de juments en bonne santé. Bartabas présentait ainsi, dans un de ses premiers spectacles, un jument et un étalon qui effectuait une saillie tous les soirs de représentation.