Pourquoi le cheval a-il une place si faible à la
télévision alors que, par exemple, les magazines
spécialisés papiers pullulent ?
Que ce soit au sein des programmes sportifs
ou des émissions animalières, tout ce qui touche
au cheval est représenté d'une manière
caricaturale :
- Ralentis systématiques sur des chevaux en liberté au
galop.
- Chutes sur le cross.
- Compétiteurs figés, peu affables, en
tenue de pingouin.
- Mamies pleines de bonté, mais sans expérience,
s'occupant de chevaux à la retraite pas toujours
en bon état et souvent entourés de barbelés.
- Reprises sous forme de cours magistraux avec un vocabulaire
pour initiés ou avec une ribambelle de minots
joyeux pataugeant dans la boue en tambourinant sur les
flancs de leur poneys.
- Le summum restent la séance de caudectomie,
sans anesthésie, avec cautérisation au
fer rouge d'un poulain de trait. On es bien conscient
que cela ne sert à rien mais c'est la coutume
et tellement pittoresque !!!!
Il est sûr que le monde équestre
donne le bâton pour se faire battre. En effet, le télé s'intéresse
avant tout aux activités sportives. Dans ce domaine,
elle aura tendance à suivre la voie de la facilité,
c'est-à-dire des disciplines connues et faciles à filmer
ce qui laisse le C.S.O. et le dressage.
Les instances fédérales n'aident
pas les organismes locaux car elles ne vont pas vers les
médias et n'organisent pas de réelle campagne
publicitaire. Ainsi, la Journée du Cheval du mois
de Septembre ou le Salon du Cheval en Décembre passe
presque inaperçu aux yeux du grand public.
Il est indéniable que ces disciplines
ont fait d'énormes efforts pour être plus accessibles
avec l'arrivée des reprises en musique, des obstacles
plus inventifs, etc...
Mais il est évident que ce problème
de médiatisation ne s'améliorera pas tant que
les compétitions ressembleront trop à des messes
silencieuses exécutées par des personnages
introvertis en costume 3 pièces terne.
Un dressage spécifique des chevaux
leur permettrait de s'accoutumer aux bruits. |