Un des sujets de polémique préféré des
cavaliers réside dans les chevaux d'abattoir...
Avant de porter un jugement à l'emporte-pièce,
il est important de distinguer les différents statuts
que peut avoir le cheval dans notre compagnie : animal
de ferme ou animal de compagnie.
Dans le 1er cas, il est à considérer
comme les vaches, cochons, couvées,... avec les conséquences
culinaires qui en découlent. Les problèmes
liés aux conditions de transport et d'abattage son également
identiques.
Par contre, s'il ne s'agit pas de chevaux élevés
pour la viande mais de chevaux de sport ou de loisirs, la
question est complètement différente. Nous
pouvons distinguer alors les chevaux de particuliers et
ceux de club.
L'acquisition d'un cheval engage tout propriétaire
pour plusieurs années et, dés le début,
avant même l'achat, il doit songer à ce qu'il
fera quand il ne pourra plus le monter. Maladies, blessures,
manque de taille, qualités sportives insuffisantes
sont autant de choses auxquelles il faut trouver une solution
avant qu'il ne soit trop tard.
Les clubs sont confrontés aux mêmes
cas de figure mais, du fait que leurs chevaux sont également
leur "outil de travail", un minimum d'éthique devrait
les obliger à prévoir leur retraite ou leur
replacement.
Malheureusement, la cupidité et la
bêtise font que c'est un sujet tabou. Bon nombre
de centres équestres ferme les yeux et, une fois devant
l'urgence, choisissent la solution de facilité et
s'assoit sur leur problèmes de conscience.
La faute principale de cet état de
fait incombe, bien sûr, aux dirigeants mais les membres
du club ont également leur part de responsabilité.
Rester muet et aveugle devant le départ inexpliqué d'un
cheval, se contenter de réponses évasives et
irréalistes sont autant de facteurs qui confortent
les dirigeants dans leur fonctionnement.
Les cavaliers ne doivent pas hésiter à poser
les questions qui dérangent dés leur arrivée
dans le centre équestre mais ils ne doivent pas décharger
les dirigeants de leur responsabilité. Ainsi, ils
ne doivent pas céder au chantage affectif qui
les amènerait à racheter les chevaux promis à l'abattoir
même si ceux-ci finissent par devenir une charge pour
eux et qu'ils n'ont pas les moyens de s'en occuper correctement.
La situation deviendrait alors aussi insupportable que celle à laquelle
ils ont voulu les arracher. |