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Avant tout, il faut envisager tout changement
d'alimentation avec progressivité pour éviter
les risques de coliques.
Même si un cheval retraité n'a
plus les mêmes besoins qu'un cheval en activité,
il a besoin d'une alimentation adaptée et équilibrée.
Il faut tenir compte de différents facteurs spécifiques
:
- Thermorégulation demandant plus d'énergie.
- Baisse de la mobilité, causée notamment par l'athrose,
entraînant une paresse (atonie) intestinale.
- Dents plus usées et sensibles, rendant la mastication
difficile.
Il en résulte quelques obligations dans le choix
de l'alimentation :
- Assimilation facile par un gros intestin moins efficace
et par des enzymes digestives sécrétées en quantité moindre.
- Aliments faciles à mâcher, donc de préférence,
des céréales
trempées ou des floconnés.
- Foin d'excellente qualité, voire de 1ère
coupe et/ou coupé en petits brins pour être
plus facile à mâcher, avec 60 % de légumineuses.
Les foins de luzerne et de trèfle ne sont pas conseillés
car trop riche en protéines et pas assez en phosphore.
- 12 à 14% de protéines brutes.
- 6.3 g de phosphore par 100 kg. de
Poids Vif, soit un taux de 0,3 % pour les aliments complets.
- Rapport phospho-calcique
de 1,2 à 1,5, soit au taux minimal de 0,3% pour
les aliments complets.
- 1,5 tasse journalière d'huile de maïs ou
de tournesol (sauf pour les chevaux souffrant de dysfonctionnement
hépatique), soit un taux de 5 à 8 % de lipides pour
les aliments complets.
- Apport en vitamines B et C.
- Granulés sous forme extrudés ou trempée pour être bien
assimilés, même par les chevaux ayant de gros problèmes
de dents.
Comme il mange lentement, le vieux cheval doit
être isolé lors de la prise de ses repas s'il
est avec des chevaux plus jeunes qui pourraient le chasser
avant qu'il ne puisse finir sa ration. Si le cheval a dû mal à terminer
ses rations, il faut envisager de lui donner des rations plus
petites, mais plus nombreuses.
Par temps froid, il peut être nécessaire d'augmenter
sa ration de 30 %. |
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Pour les chevaux qui n'ont jamais vécu
au pré, il faut surveiller qu'ils se nourrissent bien
de l'herbe car cela n'est pas toujours évident. D'autre
part, leur flore intestinal doit se renforcer pour mieux
assimiler les végétaux
frais. Dans un 1er temps, les crottins seront mous, voire
sous forme de diarrhée. C'est un point à surveiller
qui doit se normaliser en quelques jours.
Quand les prés sont très humides,
l'herbe peut se retrouver gorgée d'eau et entraîner
de fortes diarrhées.
Celles-ci sont à surveiller si elles se prolongent
car elles peuvent provoquées des gastro-entérites et
une déshydratation. En cas de besoin,
il peut être nécessaire de rentrer le cheval et d'appeler
le vétérinaire si, au bout de 48 heures, les crottins n'ont
pas repris un aspect normal.
Au printemps, si l'herbe est abondante et
de bonne qualité, il faut se méfier des risques de fourbure
en mettant les chevaux sur des parcelles rases ou en les
rentrant au box et en limitant l'accés au pré à quelques
heures par jour. |
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Si le cheval présente des problèmes de santé
particuliers, son alimentation doit y être adaptée :
- Troubles hépatiques : diminution des taux de protéines
et de lipides, augmentation du taux de
glucides, vitamines B et C (compléments de 5 CC/jour).
- Insuffisance rénale : 6,3 grammes de calcium
pour 100 kg de Poids Vif, au maximum, (ou teneur maximale
en calcium de la ration de 0,45 % pour
les aliments complets) et diminution des
taux de protéines
(10% maxi. pour les aliments complets) et de phosphore.
Éviter les foins de trèfle et de luzerne,
les tourteaux de betterave et le son.
Il existe plusieurs compléments alimentaires
qui peuvent être d'une grande aide pour les vieux chevaux.
Sont particulièrement recommandés, notamment, ceux à base de
Spiruline. On peut préparer un mélange de 1/4 de Spiruline et
de 3/4 de levure de brasserie qu'on donne 20 jours par mois
à raison de 100 grammes par jour.
On peut donner des tourteaux trempés
de betteraves, riches en fibres et en calcium (sauf pour les
chevaux ayant des troubles rénaux). |
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